• 2016-burkina-1

    Avec Madou et Benoît, visite chez leur amie Awa, personne très charismatique proche de Sitala.

  • 2016-burkina-emma

    Retrouvailles surprises avec Emna.

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    Avec Simon Compaoré, n° 2 du gouvernement.

  • 2016-burkina-3

    Visite à Kouro.

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    Visite à Kouro.

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    Mercredi matin, première rencontre avec Bourahima Banou, maire de Bobo.

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    Avec Benoît et Madou, réunion de travail avec le maire et l'ensemble du conseil municipal de Bobo.

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    Avec Benoît et Madou, réunion de travail avec le maire et l'ensemble du conseil municipal de Bobo.

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    Les conseillères de Bobo, très attentives au premier rang.

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    Rencontre avec l'un des quatre chefs coutumiers des différentes ethnies de Bobo.

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    Rencontre avec l'un des quatre chefs coutumiers des différentes ethnies de Bobo.

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    Une fête très colorée.

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    Une fête très colorée.

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    Une fête très colorée.

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    Visite de l’école maternelle franco burkinabé « les cigognes » dirigée par Caroline.

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    Caroline, directrice de l’école maternelle franco burkinabé « les cigognes ».

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    Avec le Président de région.

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    Accueil chaleureux des élus locaux de Bobo.

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    Accueil chaleureux des élus locaux de Bobo.

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    Vendredi soir, rencontre avec le ministre de la culture, Tahirou Barry.

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    Mariage de Reina et Cheick.

  • 2016-burkina-23

    Le samedi est jour de mariage, à Bobo, j'ai eu le plaisir d'assister au mariage de Reina et Cheick aux côtés de Christophe Sanou, maire du 5ème.

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    Rencontre avec Sarata Bostal, l'une des responsables de la plateforme associative Paoline de Bobo qui développent le commerce équitable de productions bio de la région.

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    Avec Blandine Sankara, coordinatrice de l’association Yelemani.

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    Regards d'enfants burkinabè

Burkina Faso

11 > 19 DÉCEMBRE 2016 / Déplacement au Burkina Faso en soutien à l’association Sitala.

Retour à Nantes, après une semaine passée au Burkina Faso en compagnie de Benoît, coordinateur de l’association Sitala Lillin’ba et une nuit complète passée dans l’avion : 10 heures de vol entre Ouagadougou avec une escale à Abidjan.

Quels contrastes entre nos deux mondes : la semaine a été si intense, tout en respectant le rythme africain, qu’au retour, on a l’impression d’être partis depuis plus d’un mois. C’est l’hiver, là-bas, mais avec des températures qui sont celles des belles journées d’été chez nous.

Ce fut pour moi, une semaine très riche de rencontres. La première est celle de Ben, Benoît Laurent, responsable de Sitala Lillin’ba, la partie française de l’association. Je le connaissais un peu, mais ce voyage commun, avec des objectifs partagés, nous a permis de créer des liens et une forte complicité : avec Benoît, on a très bien travaillé, partagé des émotions fortes, et aussi, on s’est bien marrés ! …

L’autre personnage fort de l’histoire de Sitala, complice de Laurent depuis des années, c’est Madou, Mamadou Coulibaly, responsable de Sitala du Faso, un vrai, un grand artiste dans tous les sens du terme !

Quelques mots du Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, peuplé de 18 millions d’habitants avec un taux de croissance  de population de 3%. Espérance de vie, 59 ans. Taux d’alphabétisation, 29 %. Indice de développement humain, 0,402 qui place le Burkina à la 183ème position mondiale sur 188 pays. (source banque mondiale et PNUD ).

L’économie du Burkina dépend largement de l’agriculture qui fait vivre 85 % de la population active. L’agriculture est en majorité pratiquée par des ménages agricoles de petites tailles dispersées sur le territoire, avec une moyenne de possession d’un demi hectare.
L’agglomération de Bobo Dioulasso où nous avons séjourné a une population qui avoisine le million d’habitants (seconde ville du pays après Ouagadougou). Elle se situe dans la région des Hauts-bassins.

Si mon voyage n’était pas officiel, puisque résultant de ma propre initiative parlementaire, il a déclenché un certain nombre de mesures et de rencontres officielles. Face au risque terroriste, un parlementaire pouvant être une cible privilégiée, les hôtels où nous avons séjourné étaient hyper sécurisés. Dès notre arrivée, nous avons été invités à déjeuner par l’Ambassadeur de France, en poste à Ouaga depuis moins de 3 mois, en présence du Consul et de deux conseillers d’Ambassade, Nadia et Ousmane qui seront des relais précieux pour Sitala. Nous avons eu de très bons échanges autour de la table. Il n’y a malheureusement pas d’image, très concentrés, nous n’avons pas eu le réflexe photo.

Le lundi soir, nous dinions avec Emna et son conjoint Cantin. Je retrouvais Emna qui avait travaillé pendant 3 ans auprès de ma collègue Esther Bembassa. Ils sont installés pour 3 ans à Ouaga où Cantin est chargé de mission à l’AFD, l’Agence Française de Développement. On a pu bien échanger sur la question de l’aide au développement, en lien avec la coopération décentralisée.

Mardi matin, nous étions reçus par Simon Compaoré, numéro 2 du gouvernement, Ministre d’État très influent, en charge de l’administration territoriale et de la sécurité intérieure. Rendez-vous matinal très efficace avec un homme particulièrement occupé qui est souvent à son bureau dès 5 heures du matin : « évitons les salamalecs, allons droit au but ! ». Beaucoup d’écoute et de réactivité de la part de celui qui est particulièrement attaché à la coopération décentralisée après avoir été maire de Ouaga pendant plusieurs années. « Vous pourrez compter sur l’appui de mes services », après un petit écart pour parler de Dijon où il a étudié et de la saison des vendanges qu’il appréciait beaucoup. Un grand homme reconnu et respecté, que je me suis permis de qualifier de « little big man » en réunion officielle à la mairie de Bobo. Les Burkinabés ont un sens aigu de l’humour et de la plaisanterie, je ne risquais pas l’incident diplomatique !

Nous prenions ensuite la route de Bobo sur une route bien carrossable pour les 5 heures qui séparent les deux villes. Avant d’arriver à Bobo, nous étions accueillis dans le village perché très typique de Kouro, par les élus locaux et par les enfants de l’école.

Ensuite, première réunion d’accueil à la mairie du 5ème arrondissement, historiquement lié à Sitala avec le maire, Christophe Sanou.
Mercredi matin, première rencontre avec Bourahima Banou, maire de Bobo.
Mercredi matin, nous avons rendu visite successivement aux quatre chefs coutumiers des différentes ethnies de Bobo. Ceux-ci gardent une autorité morale et spirituelle sur les populations. Ils sont très respectés par les élus locaux. Souvent ils sont consultés avant des décisions importantes et pour assurer une médiation lors de conflits compliqués. Moments d’intenses émotions.

L’après-midi était consacré à la grande fête organisée à l’occasion des 18 ans d’activité de Sitala. Ambiance africaine très colorée, très festive, où le travail des enfants et des jeunes est présenté sur scène. Musique, danse, théâtre, contes, des prestations de grande qualité où la joie de vivre est palpable, à fleur de peau. La tradition se mêle à la modernité avec bonheur Beaucoup, beaucoup d’émotion !
Nous, les « officiels » sommes reçus avec beaucoup d’égards, en commençant par une haie d’honneur des plus joyeuses et souriantes. C’est l’heure aussi des discours et des cadeaux. Les nouveaux moyens de communication font que tout se sait sur ce que l’on fait… et le cadeau très personnel qui m’a été offert, est une œuvre sur tissu traditionnel, teinté à partir de produits naturels, avec cette inscription : « le sauveur des abeilles ». Il est vrai que sur certains territoires du Burkina aussi, les abeilles sont mises à mal, notamment du fait du coton transgénique. C’est une réelle victoire des résistants aux OGM au Burkina, soutenus par des associations françaises, dont Ingalan, d’être parvenu au fait que les cultures de coton transgéniques vont être abandonnées. Un superbe cadeau qui ornera mon bureau.

Jeudi matin, nous visitions l’école maternelle franco burkinabé « les cigognes » dirigée par Caroline. Puis, nous étions reçus par le Président de la région des Hauts-Bassins. Encore un plaidoyer pour le développement de la coopération décentralisée par cet ingénieur agronome de formation. Nous avons ensuite visité les mairies d’arrondissements 1 et 3.

Un grand moment de la semaine a été celui de la réunion des conseillers municipaux de la ville de Bobo en vue d’un soutien aux actions de Sitala et de la poursuite des échanges interculturels.

Un autre objectif de mon voyage était de rencontrer des acteurs de l’agriculture et de l’alimentation. C’est ainsi que j’ai rencontré samedi Sarata Bostal, présidente de l’association Paoline pour le développement, qui travaille à l’encadrement de producteurs référencés de la région des Hauts-Bassins, en faveur d’une agriculture respectueuse de l’environnement bénéficiant d’une certification biologique à l’international. Elle permet à la fois de trouver des débouchés pour la consommation locale et pour l’exportation en respectant le cahier des charges du commerce équitable.

De retour à Ouaga, je rencontrais Blandine Sankara, sœur cadette de Thomas Sankara, président du Burkina de 1983 à 1987, année où il a été assassiné. C’est lui qui a donné le nouveau nom à la Haute Volta en 1984 : le Burkina Faso « Patrie des hommes intègres ». Blandine est coordinatrice de l’association Yelemani qui œuvre pour le développement de l’agriculture biologique en lien avec plusieurs coopératives de femmes, et aussi pour la souveraineté alimentaire. Son association était co-organisatrice de la marche contre Monsanto à Ouagadougou.
Nous avons parlé sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire, organisation des filières de proximité. Le recul sur le coton OGM est une victoire, mais des risques demeurent sur le maïs et d’autres productions. La souveraineté alimentaire passe aussi par le développement de l’élevage de volailles de taille mesurée, alors que le poulet congelé importé de France est vendu moins cher au Burkina que les productions locales : c’est là aussi toute l’absurdité de nos productions intensives pour l’exportation. L’agro-business sévit là-bas comme chez nous ; pourtant, le droit à l’alimentation reste un droit fondamental, pour lequel il est nécessaire de résister, d’organiser une résistance internationale des peuples.

Ce fut une semaine particulièrement riche de rencontres et de réflexions. Riche aussi du regard profond des enfants.

Je termine par quelques photos d’enfants : les enfants d’Afrique, tout comme nos enfants, doivent avoir l’espoir de vivre dans la dignité, dans un monde apaisé. C’est par les échanges et l’ouverture au monde que nous y parviendrons…« Être humains ! », comme un souhait pour l’année qui vient.

Regards d'enfants burkinabè

Regards d’enfants burkinabè.

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