LE TÉLÉGRAMME – 18/06/2016
Ecopâturage à Kerver ; parking en entrée de bourg destiné à limiter la circulation automobile ; exposition sur l’oiseau, au coeur du très vert parc du Fogeo… Trois réalisations dictées par « une approche sensible de notre vie future », et à partir desquelles Roland Tabart, maire, a échangé hier, avec Joël Labbé, sénateur (EELV). Accompagné de Christine Adolphe, adjointe, et de Monique Cassé, directrice du Parc naturel régional (PNR), le maire a voulu rappeler combien Arzon a su, dès 2008, en devenant la première commune zéro phyto de Bretagne, prendre à l’heure le train de la protection de l’environnement.
Arzon, modèle à dupliquer
Joël Labbé, confessant qu’il ne « savait pas tout ce qui se faisait à Arzon », l’a qualifiée d’« exemplaire » et a invité « les autres communes littorales à dupliquer ce modèle ». Un modèle, qui s’est développé durant deux mandatures, et « que les services territoriaux ont su pérenniser » ont souligné Gérard Labove et Roland Tabart.
Mais un modèle qui repose sur des recettes novatrices et de bon sens, sans être simplistes : pas question de se contenter de remplacer « le roundup par la binette », diront tous les intervenants, Joël Labbé en tête. Par exemple, la commune a remplacé les plantes annuelles par des vivaces ; côté voirie, elle a privilégié des plantations nécessitant le moins d’interventions possible. Elle a sécurisé les 32 km de sentiers côtiers en installant des cheminements en bois qui ne comblent pas les zones humides ; 2.000 arbres sont maintenant référencés ; des plantes sans entretien ont été semées au pied des murs qui favorisent « une pollinisation bénéfique », dira Joël Labbé, et réduisent les interventions communales, puisque « les riverains se les sont appropriées », a précisé le maire. Joël Labbé à, par ailleurs, présenté la loi « zero pesticide » de 2014 qui porte son nom. Mais n’y a-t-il pas incompatibilité entre la vocation touristique revendiquée d’Arzon, et les exigences environnementales qui se feront pressantes ? Le sénateur a estimé que la démarche d’Arzon « n’est pas des plus simples mais qu’elle va dans le bon sens », rappelant aussi que « les communes du PNR sont plus avancées qu’au niveau national. Quant au dossier concernant l’achèvement du parc du Fogeo, actuellement bloqué par la DDTM (Direction départementale terre et mer), il a confié qu’il pourrait demander un tour de table au préfet si la commune en ressentait le besoin.