Extension de la loi Labbé à de nouveaux espaces non-agricoles : une bonne nouvelle pour le zéro phyto, à partir du 1er juillet

Paris le 30 juin 2022

Une avancée pour la gestion écologique des espaces verts : à partir de ce vendredi 1er juillet, la loi Labbé, relative au « zéro phyto » dans les espaces publics et jardins privés, est étendue à de nouveaux espaces non-agricoles. Les pesticides sont donc désormais interdits dans les cimetières, copropriétés, hôtels, campings, parcs d’attractions, zones commerciales et parkings, espaces verts des lieux de travail, établissements d’enseignement, de santé. La majorité des terrains de sport sont aussi concernés, sauf pour le « haut niveau », qui le sera à partir de 2025. 

Alors que la loi Labbé, votée en 2014, avait interdit ces molécules chimiques à partir de 2017 pour les parcs et voiries, forêts des collectivités, et à partir de 2019 pour les particuliers, certains espaces avaient été exclus du périmètre de la loi, pour trouver un compromis et faire adopter le texte. A partir du 1er juillet, ces « trous dans la raquette » seront donc comblés, via un arrêté gouvernemental.

Pour Joël Labbé, Sénateur du Morbihan, et auteur de la loi qui porte son nom, ce progrès du zéro phyto constitue une véritable victoire pour la santé et la biodiversité. C’est aussi un signe d’une évolution culturelle forte sur l’acceptation d’une végétation plus naturelle, spontanée, en ville, au jardin et dans les cimetières, et sur le rejet croissant des pesticides par les citoyens. Cela prouve également que les alternatives aux phytosanitaires se développent et sont à la fois efficaces et opérationnelles. Joël Labbé salue la mobilisation des associations, élus, et citoyens, et le travail des acteurs de terrain qui ont rendu ces évolutions possibles.

Il regrette néanmoins que certains espaces restent non concernés par la nouvelle interdiction, comme les forêts privées, les voies SNCF, ou les autoroutes.

Autre nouvelle positive, la proposition de règlement européen de la Commission européenne sur les pesticides, présentée le 22 juin dernier, se saisit aussi du sujet, puisqu’elle comporte une interdiction des pesticides dans certains espaces publics. Si elle est moins ambitieuse sur les restrictions pour les jardins privés, il s’agit d’une avancée, qu’il faudra conforter lors du parcours législatif du texte.

De plus, si le zéro phyto progresse sur les zones non-agricoles, le Gouvernement, comme l’Union européenne doivent faire preuve de bien plus d’ambition pour l’agriculture, ou le combat reste encore largement à mener.

Communiqué de presse / Joël Labbé

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