Ouest-France

Lanester. Ils ont échangé sur les alternatives aux pesticides

OUEST-FRANCE – 31/03/2019

Près de 80 personnes étaient présentes, vendredi, à la salle Tam-Tam, pour un débat sur ce sujet avec le sénateur Joël Labbé. Plusieurs intervenants ont apporté conseils et remarques.
L’association Horticulture et loisirs proposait un échange sur les alternatives aux pesticides, vendredi soir, à la salle Tam-Tam.

Étaient présents le sénateur Joël Labbé et Jean-Pierre Broseta, jardinier amateur et délégué régional de Jardiniers de France. Pour rappel, le sénateur Joël Labbé est l’auteur de la Loi Labbé qui, depuis le 1er janvier, interdit en France l’utilisation des pesticides chimiques pour les particuliers.

Près de 80 personnes sont venues assister à cet échange. Joël Labbé a d’abord pris la parole pour retracer son parcours personnel, expliquer ses motivations et son action pour cette lutte en faveur de l’environnement.

Des changements de comportement

« Les néonicotinoïdes ont des effets très graves, aussi bien sur la santé de l’homme, que sur celle des animaux et des insectes, notamment les abeilles, a-t-il argumenté. Il y a urgence à se battre contre la pollution chimique agricole, contre la chute de la biodiversité et les dérèglements climatiques. »

Le public a réagi en demandant quel était le poids des politiques face aux lobbies. « C’est un travail de longue haleine, a admis Joël Labbé. Il faut l’information et la mobilisation de tous. Les médias jouent un rôle primordial et les jeunes ont une grande place dans ces changements de comportements. Mais il y a une prise de conscience. Ça va bouger, je suis optimiste. »

On peut constater que la culture au naturel revient en force et une sélection se fait petit à petit concernant l’agroalimentaire et les plats cuisinés, par exemple. La reconnaissance du métier d’herboriste fait son chemin – il faut savoir que 98 % des plantes de la nature sont comestibles. L’association AH2L propose d’ailleurs des rendez-vous pour apprendre à reconnaître et cuisiner les plantes sauvages.

Au niveau des alternatives aux pesticides, l’association fait appel régulièrement à Jean-Pierre Broseta pour des informations, dans son jardin partagé, à Jardiland. Vendredi soir, le spécialiste a redonné quelques conseils, comme l’utilisation des purins de consoude, prêle, ortie, fougère (pucerons) et incité à éviter la bouillie bordelaise. « Les oiseaux, les coccinelles et les cloportes peuvent manger jusqu’à 3 000 pucerons par nuit ! a indiqué l’intervenant. Et les hérissons s’occupent des limaces et des escargots. »

Les étudiants en première ligne

Le public s’est inquiété de la culture bio, provenant par exemple de l’Afrique ou de l’Amérique du Sud, des politiques qui ne réagissent pas plus vite devant cette urgence mondiale ou encore sur l’excès et le gaspillage de la nourriture.

Une étudiante qui se bat pour sensibiliser à l’environnement est aussi intervenue. « Nous étions 2 500 étudiants à Lorient, pour la manifestation du 15 mars », a-t-elle rappelé. Joël Labbé a réagi en proposant de les rencontrer rapidement pour un échange constructif.

L’association Nous voulons des coquelicots est également intervenue, pour rappeler son rassemblement prévu à Lanester : ce sera vendredi 5 avril, à 18 h, à Quai 9.

Deux entrepreneurs de Plœmeur et d’Inzinzac-Lochrist ont aussi présenté leurs produits de fabrication locale, comme des outils de jardin ou des lombricomposts.

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