Les plantes médicinales et l’herboristerie

Rapport herboristerie

Rapport de la Mission d’information sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d’avenir

Les plantes médicinales et l’herboristerie renvoient à des traditions de soins populaires, fondées sur des usages parfois millénaires. La valorisation des actifs végétaux est aussi à la source de la pharmacie moderne et porteuse d’avancées scientifiques dans des champs de plus en plus divers.

Ancrée dans la tradition, tournée vers l’avenir, la « filière plantes » – de la production agricole à la commercialisation des multiples produits dérivés des plantes (tisanes, phytothérapie, compléments alimentaires, huiles essentielles, cosmétiques, etc.) – s’inscrit aujourd’hui dans un marché dynamique. Elle est au carrefour de nombreux enjeux qui parlent à notre société contemporaine, tant dans la façon d’aborder la santé au quotidien, avec des soins perçus comme plus naturels, que dans le rapport à l’environnement, par l’attention et le respect portés à la ressource végétale.

Quelle réalité recouvre l’herboristerie et dans quel cadre réglementaire s’exerce-t-elle ? Comment soutenir, en amont, une production agricole française de qualité et écoresponsable, au service du développement durable des territoires de métropole et des outre-mer ? Comment valoriser des usages traditionnels des plantes tout en favorisant la recherche et l’innovation ? Comment répondre aux attentes de conseil et d’information des consommateurs alors que le métier d’herboriste aspire à renaître ?

Telles sont quelques-unes des questions auxquelles la mission d’information s’est attachée à répondre.

……………………………

En avril 2018, le Sénat a créé une mission d’information sur le thème : « le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d’avenir », à l’initiative du Groupe R.D.S.E. (Rassemblement Démocratique et Social Européen), sur demande du sénateur Joël Labbé, qui s’intéresse depuis plusieurs années à cette question.

Elle compte 27 membres issus des différents groupes politiques du Sénat et de ses 7 commissions permanentes. Elle est présidée par Mme Corinne Imbert (Les Républicains – Charente-Maritime), Joël Labbé en est le rapporteur.

Les conclusions des travaux de la mission, qui dureront trois mois, seront rendues en septembre 2018. Les auditions et déplacements auront lieu pour l’essentiel d’ici la fin de la session extraordinaire de juillet.


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Le champ et les objectifs de la mission

La réflexion de la mission d’information, en ce qu’elle a vocation à porter à la fois sur les « filières » et les « métiers » liés au développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, sera approfondie selon deux principaux axes, avec les questionnements suivants :

• Le contexte, les attentes et les enjeux liés au développement de la filière des plantes médicinales

Au sein de la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) dont le champ est plus large que celui de la mission, que représentent l’herboristerie et les plantes médicinales, en termes d’activité et d’emplois ( sur l’ensemble de la chaîne: producteurs, cueilleurs, négociants, circuits courts, artisanaux et industriels de transformation, vente et distribution) ?

Comment évolue la demande ? Quels sont les atouts de ce secteur et les freins éventuels à son développement ? Quelles sont les implications et perspectives du plan de développement de la filière PPAM présenté en décembre 2017 ?

Dans ce cadre, une attention particulière pourra être portée à l’impact environnemental et socio-économique de la filière et aux moyens de valoriser sa contribution à l’objectif de préservation de la biodiversité et de développement local des territoires ruraux.

• L’analyse du cadre législatif et réglementaire (y compris européen) applicable à la commercialisation et la délivrance des plantes médicinales et produits à base de plantes

Le métier et le diplôme d’herboriste ont été supprimés par une loi de 1941. Depuis, le code de la santé publique réserve aux pharmaciens la vente des plantes médicinales inscrites à la pharmacopée (562 en France), sauf pour une liste de 148 plantes fixée par un décret de 2008.

Dans ce contexte, la principale question posée est celle d’une reconnaissance des métiers liés à l’herboristerie, qui rejoint des demandes de professionnels de ce secteur et l’objet d’une proposition de loi présentée en 2011 par M. Jean-Luc Fichet et plusieurs de ses collègues, jamais inscrite à l’ordre du jour.

Quelle évaluation peut-on faire du cadre juridique actuel ?

Comment encadrer la pratique et les métiers liés à l’herboristerie pour valoriser ces compétences professionnelles et contribuer à l’amélioration de la santé publique tout en garantissant la sécurité sanitaire ? Sur la base de quelles formations et de quels diplômes reconnaître ces compétences ? Comment encadrer la vente directe ?

Quel est l’état du droit dans les autres pays ?

La mission est ciblée sur l’herboristerie et les plantes médicinales, à savoir les plantes possédant des propriétés médicinales et utilisées à ce titre. L’analyse pourrait toutefois s’étendre aux produits dérivés des plantes difficilement dissociables tant dans les canaux de production que de distribution (compléments alimentaires, phytothérapie ou encore huiles essentielles dans leur utilisation à des fins thérapeutiques -aromathérapie- dont le cadre est similaire aux plantes médicinales puisque certaines sont interdites à la vente hors circuit pharmaceutique).

Quelle évaluation peut-on faire du cadre juridique actuel ?

Comment encadrer la pratique et les métiers liés à l’herboristerie pour valoriser ces compétences professionnelles et contribuer à l’amélioration de la santé publique tout en garantissant la sécurité sanitaire ? Sur la base de quelles formations et de quels diplômes reconnaître ces compétences ? Comment encadrer la vente directe ?

Quel est l’état du droit dans les autres pays ?

La mission est ciblée sur l’herboristerie et les plantes médicinales, à savoir les plantes possédant des propriétés médicinales et utilisées à ce titre. L’analyse pourrait toutefois s’étendre aux produits dérivés des plantes difficilement dissociables tant dans les canaux de production que de distribution (compléments alimentaires, phytothérapie ou encore huiles essentielles dans leur utilisation à des fins thérapeutiques -aromathérapie- dont le cadre est similaire aux plantes médicinales puisque certaines sont interdites à la vente hors circuit pharmaceutique).

CONCLUSION DES TRAVAUX DE LA MISSION

Mercredi 26 septembre 2018, la mission d’information sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d’avenir, créée à l’initiative du groupe RDSE, a rendu publiques les conclusions de ses travaux. Entretien croisé avec Corinne IMBERT, présidente de la MI, et Joël LABBÉ, rapporteur.

5 Commentaires

  1. 11 juin 2018 à 20 h 06 min · Répondre

    Bonjour,

    Yves Yger et Noëlle Chauveau peuvent vous aider sur ce dossier, l’un est herboriste , l’autre herbaliste.
    lechemineaudesherbes .com
    herbamies@gmail.com

    Bien cordialement
    Dominique

  2. TAUTU
    7 septembre 2020 à 8 h 32 min · Répondre

    Bonsoir… Comment devenir herboriste en Polynésie ??? Comment en faire son métier ???.. Vers quel organisme dois- je me tourner ??? Merci et dans l’attente

    • admin
      8 septembre 2020 à 14 h 35 min · Répondre

      Bonjour,
      Où habitez-vous plus précisément ?

  3. Baptiste Chesnel
    17 février 2022 à 16 h 31 min · Répondre

    Bonjour à vous,
    Y a t-il de bonnes nouvelles (ou des nouvelles tout court) depuis le dépôt de ce rapport ?
    Merci de votre réponse.
    Bien cordialement,
    Baptiste Chesnel

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