Décret « Fait maison » : les écologistes pour une véritable transparence dans nos assiettes

A l’occasion de l’examen du projet de loi sur la consommation, Joël Labbé, Sénateur du Morbihan et Vice-Président de la commission des Affaires économiques, avait défendu et fait adopter un amendement rétablissant la mention « Fait maison » sur les menus des restaurants. L’idée était de mieux informer le consommateur en distinguant les restaurants qui cuisinent des produits frais de ceux qui assemblent des plats fournis par l’industrie agroalimentaire, mais aussi d’encourager les circuits-courts, l’approvisionnement local et la création d’emplois.

 Le décret qui vient d’être publié au Journal Officiel et précise les modalités de mise en application du « Fait maison » vide définitivement la loi de ses intentions. Hormis les frites, tous les produits bruts congelés ou conditionnés sous vide pourront figurer dans un plat « Fait maison ». Les restaurateurs seront également autorisés à utiliser des produits transformés ailleurs, « dès lors que la marque du produit ou le nom du professionnel qui l’a fabriqué est expressément indiqué ».

Joël Labbé et les membres du Groupe écologiste du Sénat déplorent un décret qui, bien loin d’éclairer les consommateurs, réjouira les lobbies de l’agroalimentaire, qui pourront continuer à alimenter les restaurants français de leurs produits d’usine. Un non-sens que Joël Labbé entend bien dénoncer : « Nous attendions ce décret avec impatience, force est de constater que les ambitions de départ ont été contournées. Dans les prochains mois, je déposerai une nouvelle proposition de loi pour une véritable transparence dans nos assiettes. »

 

Joël Labbé / Communiqué

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