Comité des élus sur les pesticides

Lancement du comité des élus sur les pesticides

Joël Labbé a participé le 27 mars 2013, dans le cadre de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, au petit déjeuner de lancement du « comité des élus pour les alternatives aux pesticides », organisé  à la questure de l’Assemblée nationale à l’appel d’Agir pour l’Environnement, Générations Futures et de l’Union Nationale d’Apiculture Française (UNAF).

Ce comité, qui rassemble notamment le député EELV Denis Baupin et les sénatrices Chantal Jouanno (UDI), Brigitte Alain (EELV), Laurence Rossignol (PS)  et Sophie Primas (UMP) a pour but d’œuvrer « pour passer de la prise de conscience aux actes », alors que le plan Ecophyto lancé en 2008 n’a pas permis de réduire l’utilisation des pesticides. Il a pour vocation la diffusion de l’information sur le dossier des pesticides et pour objet de faire vivre le rapport de la mission sénatoriale portant sur les pesticides et la santé, dont Joël Labbé est l’un des vice-présidents.

Joël Labbé encourage les élus à signer cette charte du comité et à y prendre part.

Signer la charte

Charte du comité des élus

La France est, en volume, le premier pays utilisateur européen de pesticides et le troisième au monde derrière les Etats-Unis et le Japon. En 2011, ce sont plus de 62 700 tonnes de matières actives qui ont été vendues.
Les pesticides, appelés aussi produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques, sont par définition des produits dangereux. Cette  affirmation est  régulièrement reprise    par les industriels eux-mêmes et est rappelée dans le rapport d’information du Sénat d’octobre 2012 intitulé « Pesticides vers le risque zéro »
Ces produits sont régulièrement mis en cause pour leur impact sur la santé, au travers d’études publiées dans des revues officielles(1). La France compte désormais des dizaines d’exploitants et de salariés agricoles reconnus  en  maladie  professionnelle  par  la  Mutuelle  Sociale  Agricole  (MSA).  Si les utilisateurs professionnels sont les premiers concernés, les riverains et consommateurs aussi peuvent être exposés à ces produits et soumis aux risques que ceux-ci font courir à leur santé(2)
La santé humaine est menacée tout comme l’environnement. De nombreuses études attestent des pertes en biodiversité dues à l’usage de certains pesticides(3) comme notamment les abeilles ou les polinisateurs sauvages et tous les milieux sont contaminés par la présence de résidus de pesticides.

Malgré les mesures annoncées, et prises, depuis le Grenelle de l’Environnement, force est de constater que le travail à accomplir est encore immense. Les derniers chiffres annoncés du plan Ecophyto montrent une augmentation de l’indicateur   au lieu de la forte baisse attendue. De nombreux acteurs (élus locaux, nationaux et européens, responsables d’ONG ou simples citoyens) mettent en œuvre leurs compétences et connaissances pour tendre à réduire l’usage des pesticides et promouvoir des alternatives (agriculture biologique,  préparations naturelles peu préoccupantes, agroforesterie, variétés adaptées aux milieux, restauration des écosystèmes régulateurs…).

Nous pensons que toutes ces initiatives, ces connaissances et expertises méritent d’être partagées et soutenues. C’est le sens de la création de ce comité d’élus.

En rejoignant ce comité, nous invitons les élus à se former, s’informer mais aussi à diffuser leurs actions. Nous souhaitons ainsi promouvoir le travail de chacun visant à réduire fortement l’usage des pesticides et promouvoir les alternatives.

Dans un premier temps, nous devrons déterminer les objectifs principaux à porter. Ils pourraient notamment être extraits du rapport d’information « Pesticides : vers le risque zéro » qui a bénéficié d’un consensus trans-partisan et qui a le soutien des ONG.

 

 

 

 

(1) voir les études d’Isabelle Baldi  (2) voir les études de Cécile Chevrier et les vidéos du Congrès pesticides et santé organisé au Sénat en mars 2012 ici  (3) rapport de l’INRA, 2005

Dans la presse : Novethic

Les commentaires sont fermés.

ouvrir