Mercredi 1er décembre, la Commission des affaires économiques du Sénat a adopté en catimini une Proposition de résolution européenne pour inclure le nucléaire dans la taxonomie européenne sur les investissements durables, dite taxonomie ‘’verte’.
Le groupe écologiste avait demandé à mettre à l’ordre du jour du Sénat cette résolution afin qu’une telle prise de position puisse être débattue en séance et que l’ensemble des parlementaires puissent s’en saisir. Cette demande a été refusée et la résolution adoptée par la Commission des affaires économiques est devenue hier résolution du Sénat.
Le groupe écologiste réaffirme son opposition à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte. Une société bas-carbone est possible sans nucléaire et le groupe écologiste a déjà fait de nombreuses propositions en faveur des énergies renouvelables dans le mix énergétique français, accompagnées par plus d’efficacité énergétique et des efforts de sobriété renforcés.
L’énergie nucléaire n’est ni une énergie d’avenir, ni une énergie verte. L’extraction de l’uranium, l’utilisation et le traitement de ses déchets génèrent à la fois des pollutions substantielles et des risques majeurs en termes de sûreté et de sécurité.
Afin de respecter la neutralité carbone en 2050, la transition écologique doit s’appuyer sur des énergies d’avenir, peu émettrices et créatrices d’emplois durables. Dès lors, la taxonomie européenne, censée dessiner l’orientation de la politique énergétique de l’Union européenne, doit se limiter aux énergies strictement renouvelables.
L’alliance organisée par la France et plusieurs pays de l’Europe de l’Est entre le gaz fossile et le nucléaire pour intégrer la taxonomie verte est « climato-incompatible », selon Ronan Dantec, sénateur de la Loire-Atlantique. Mercredi 3 novembre, lors d’une question au gouvernement, il a rappelé que “ce deal se ferait clairement sur le dos du climat”.
