Le Télégramme

Coronavirus : les élus bretons en force pour préparer « le jour d’après »

LE TÉLÉGRAMME – 15/04/2020

Huit parlementaires élus en Bretagne historique figurent parmi les 60 élus signataires d’un appel à préparer « le jour d’après ». Une surreprésentation peu étonnante dans une région où les démarches « transcourants » s’inscrivent dans une longue tradition politique. 

Solidarité coronavirus Bretagne

 « Réfléchir (…) à un grand plan de transformation de notre société? et de notre économie ». Samedi 4 avril, soixante parlementaires issus de différentes formations politiques ont lancé une consultation des Français sur internet pour qu’ils soumettent leurs solutions pour l’après coronavirus.

Cette consultation durera jusqu’au 3 mai. Une synthèse de celle-ci sera rendue publique dans la foulée. Les mesures les plus populaires seront portées par les parlementaires dans un plan d’action post-crise, promettent-ils.

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En marge de la majorité

Localement, elle est soutenue par huit parlementaires élus en Bretagne historique (six Bretons et deux Ligériens). Une surreprésentation, qui ne surprend pas vraiment dans une région où les démarches « transcourants » s’inscrivent dans une longue tradition politique, du Celib au plus récent « Breizh Lab » lancée par Jean-Yves Le Drian.

Au sein d’entre eux on retrouve des élus évoluant en marge de la majorité. C’est le cas du sénateur écologiste morbihannais Joël Labbé, du Finistérien Erwan Balanant (MoDem) ou du député régionaliste Paul Molac, élu avec l’étiquette En Marche ! en 2017 qui a quitté le groupe à l’Assemblée en 2018.

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Des personnalités de La République en Marche (LREM) y figurent aussi. C’est le cas, notamment, de la Finistérienne Sandrine Le Feur, du Bretillien Mustapha Laabid ou de Yannick Kerlogot. « Nous devons œuvrer à des solutions plus radicales, qui privilégient l’économie verte à l’économie brune (basée sur les énergies fossiles). Le tout, en concertation avec les citoyens », explique le député costarmoricain, qui veut à tout prix éviter la reproduction de la sortie de la crise financière de 2008. Selon lui, celle-ci s’était traduite par une accélération de « l’économie brune » au détriment de la transition écologique.

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Au sein de la majorité, quelques voix se sont élevées pour juger cette initiative parlementaire « opportuniste », susceptible de parasiter le travail mené par LREM au sein de l’Assemblée pour préparer l’après confinement.

Éviter « l’agitation sans lendemain »

L’appel veille pourtant à s’inscrire dans la droite ligne des travaux de la majorité. Les signataires rappellent ainsi qu’ils soutiennent « le plan de sauvegarde » mis en œuvre par le gouvernement pour affronter la crise. « Ces réflexions n’interfèrent pas avec la dynamique lancée par LREM », assure Yannick Kerlogot.

« Aucune initiative consistant à réfléchir ne doit être condamnée à condition qu’elle débouche sur des perspectives et des solutions et non pas uniquement sur de l’agitation sans lendemain », abonde de son côté Florian Bachelier, le député rennais, non-signataire de l’appel mais habituel « porte-flingue » de la majorité.

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